Coincé dans l’ascenseur avec Maryse FRISCH et Lydie SCHAFF, aides-soignantes du SSIAD de Neuves-Maisons

Une rubrique fait son apparition dans nos actualités : « Coincé dans l’ascenseur avec… ». Ce nouveau rendez-vous bimensuel vous permettra de découvrir le portrait de salariés qui œuvrent au quotidien au sein des Maisons Hospitalières ! Pour ce premier numéro, nous sommes allés à la rencontre de Maryse FRISCH et Lydie SCHAFF, aides-soignantes du SSIAD de Neuves-Maisons.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours jusqu’à votre arrivée au SSIAD ?

M. FRISCH : Après avoir obtenu mon bac comptabilité, j’ai travaillé dans une entreprise de comptabilité, à La Poste de Neuves-Maisons, au Centre Jacques Parisot de Bainville-sur-Madon, puis pour une entreprise de nettoyage au CPN de Laxou. Je suis arrivée il y a 21 ans dans l’établissement en tant qu’Agent des Services Logistiques. Depuis, j’ai fait l’école d’aide-soignante, financée par Saint Éloi (ancienne dénomination du site de Neuves-Maisons). Cela fait maintenant 9 ans que j’ai rejoint l’équipe du SSIAD.

L. SCHAFF : J’ai commencé à travailler à Saint Charles (ancienne dénomination du site de Nancy) en 1991. J’ai également pu bénéficier du financement de ma formation d’aide-soignante par l’établissement. J’ai quitté mon travail à la naissance de mon dernier enfant. Lorsque j’ai repris, j’ai d’abord fait des ménages chez des particuliers pour pouvoir continuer à m’occuper de mon fils à la sortie de l’école. Au bout d’un an, j’ai voulu reprendre mon métier. J’ai donc envoyé des candidatures spontanées dans plusieurs établissements. C’est ainsi que je suis arrivée sur le site de Neuves-Maisons. J’ai commencé par faire des remplacements au SSR et à l’EHPAD. Et cela fait maintenant 8 ans que je suis au SSIAD.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre le SSIAD ?

L. SCHAFF : À la base, ce n’était pas un choix. Une place s’est libérée au SSIAD, on me l’a proposée. Je voulais bien essayer mais j’avais quelques réticences car j’avais eu une mauvaise expérience des soins à domicile à l’école. Pourtant, quand je suis arrivée ici, cela n’avait rien à voir avec ce que j’avais connu. Il y avait une super équipe, j’ai tout de suite été bien accueillie et je n’en suis jamais repartie. Moi qui ne voulais pas refaire du domicile, j’y suis et j’y reste !

M. FRISCH : Pour moi aussi, une place s’est libérée et on m’a proposé le poste que j’ai accepté. Je veux y rester car on est une bonne équipe, on a un bon contact avec les patients. C’est différent du travail en service de soins.

L. SCHAFF : Oui, on côtoie beaucoup plus la famille. On va chez eux, souvent il y a le mari ou la femme, les enfants donc on est plus amené à rencontrer les familles qu’en service où ils viennent à certaines heures et on ne les voit pas forcément tous. À domicile on a plus de contact avec les familles, on s’adapte aux patients et à leur entourage. Non pas que l’on ne s’adapte pas en établissement, mais ce sont plus eux qui s’adaptent au rythme du service. Alors qu’à domicile, on va chez eux donc on fait avec ce que l’on a, et on est généralement bien accueilli.

 

Comment se passe une journée type d’aide-soignante au SSIAD ?

L. SCHAFF : Nous arrivons le matin à 7h au bureau pour prendre nos tournées préalablement définies dans notre planning par notre responsable. On prépare nos mallettes avec le matériel nécessaire, les clés des patients s’il y en a et on part. On revient vers 11h40 pour désinfecter le matériel et faire nos transmissions. On quitte à 12h.

M. FRISCH : À 16h30 on revient au bureau pour reprendre nos tournées jusqu’à 20h. Le soir, on est que trois car on est que quatre personnes à travailler à temps plein. Mais les mi-temps nous remplacent parfois, quand ils le souhaitent. Ce n’est jamais une obligation.

L. SCHAFF : On travaille en coupure presque tous les jours donc de 7h à 12h puis de 16h30 à 20h. C’est un rythme différent. Je ne cacherai pas que j’ai eu du mal au début car en établissement vous êtes soit du matin, soit du soir. Mais on prend vite le rythme ! Quand on travaille à domicile, je trouve qu’on ne le perçoit pas pareil.

M. FRISCH : Oui, on s’habitue vite, car les patients nous attendent. Certains demandent le matin si nous revenons le soir. Ils nous connaissent au fil des années. On a nos habitudes avec eux.

 

Une anecdote à partager avec nous, quelque chose qui vous a particulièrement marqué depuis votre arrivée ?

M. FRISCH : Alors on était justement toutes les deux ce jour-là. La femme d’un patient décédé dans la nuit a tenu à ce que l’on fasse la toilette mortuaire de son mari.

L. SCHAFF : Oui elle a attendu notre passage. À la base ce n’est pas à nous de le faire, mais elle savait que c’était nous qui viendrions parce qu’on lui avait dit la veille. Elle nous a demandé si l’on voulait bien le faire, elle était ravie que l’on accepte et nous en a remercié. Ce sont des choses que l’on peut faire à domicile et pas en structure. On a pris le temps d’accompagner la femme. On s’est occupé de son mari pendant longtemps mais à ce moment-là c’était elle qui avait besoin de nous. Et on était présente. Ce n’est pas parce que l’on ne s’occupait pas d’elle, qu’on lui a dit « Non on n’a pas le temps ». Ça c’est important pour les familles aussi d’être présent pour les accompagner, ne serait-ce que pour discuter quelques minutes avec eux, ça leur fait du bien. Pour certains, on est l’une des seules présences de la journée avec les auxiliaires de vie. On rythme donc leur quotidien et on tisse des liens forts sur la durée.

M. FRISCH : Oui, on reste toujours professionnel mais encore une fois c’est complétement différent de ce que l’on peut connaître en service.

 

Que diriez-vous à quelqu’un qui voudrait candidater pour rejoindre votre équipe ?

L. SCHAFF : Moi pour ne pas avoir connu cela à la base, car ce n’était pas mon choix, je dirais que l’on a quand même une super équipe sur qui l’on peut compter. On s’aide les unes les autres, on n’est jamais seul. On a nos téléphones parce que cela fait partie de notre métier quand même d’avoir notre téléphone sur nous. On s’appelle si l’on a besoin d’un coup de main ou si l’on a un souci. Il y a toujours quelqu’un pour nous répondre. On a un cadre au-dessus de nous, mais on est quand même très autonome. Il faut l’autonomie pour travailler dans de bonnes conditions de toute façon.

 

Le mot de la fin ?

M. FRISCH et L. SCHAFF : Il faut venir, on est une super équipe !